L’orfèvrerie française tient une place de choix dans les arts décoratifs. Cette reconnaissance s’explique par son histoire très ancienne. Le savoir-faire des maîtres-orfèvres a permis à la France de conserver les lettres de noblesse de cet art. Les collections d’orfèvrerie donnent un aperçu de cette histoire. La présence d’orfèvrerie conçue en France, sur les grandes tables de ce monde, reflète le meilleur symbole de sa renommée.
L’art de l’orfèvrerie française à travers l’histoire
En France, l’orfèvrerie existe depuis la Préhistoire. Cependant, c’est au Moyen Âge avec la naissance de la royauté française qu’elle se structure véritablement. Jusqu’à la Révolution, les objets d’orfèvrerie symbolisent la puissance financière et politique de son détenteur. À partir du XIXe siècle, l’orfèvrerie française représente surtout une note décorative de bon goût.
L’orfèvrerie française au Moyen Âge
Éloi de Noyon, orfèvre et monnayeur, ministre des Finances de Dagobert Ier marque cette période. Il devient saint catholique et le patron des orfèvres.
De cette période du Moyen Âge, il demeure en majorité des pièces liturgiques. Les objets d’orfèvrerie dits profanes peuvent servir à leurs propriétaires comme monnaie. En cas de besoin, des pièces d’orfèvrerie sont fondues pour vendre le métal.
L’art de l’orfèvrerie en France pendant les Temps modernes
Au XVIIe siècle, Louis XIV se constitue une collection d’orfèvrerie inégalable. Il rassemble autour de 200 pièces dans la Grande Argenterie, instrument de sa puissance. En 1689, Louis XIV n’hésite pas à faire fondre toute son argenterie pour soutenir l’effort de guerre.
Le XVIIIe siècle représente l’âge d’or de l’orfèvrerie française. Elle a acquis une réputation de finesse incomparable. Les artistes en orfèvrerie embellissent les pièces en métal plaqué, fourré ou doublé.
L’orfèvrerie française du XIXe siècle à nos jours
Au XIXe siècle, l’orfèvrerie française reprend les thématiques de l’Antiquité, de la Renaissance et des XVIIIe et XVIIIe siècles. Orfèvres, modeleurs, émailleurs et dessinateurs mêlent leurs talents.
À partir du XXe siècle, les orfèvres s’inspirent de l’art contemporain. Ils reprennent également des modèles de leurs illustres précédents. Les maîtres artisans n’hésitent pas à bénéficier des innovations dans le traitement des matières.
Pourquoi l’art de l’orfèvrerie française est-il reconnu mondialement ?
L’orfèvrerie française tient une place de premier ordre grâce au savoir-faire de ses maîtres artisans. Depuis le Moyen Âge, les maîtres-orfèvres français façonnent des pièces d’orfèvrerie profanes ou liturgiques en se transmettant leurs savoirs.
Un savoir-faire des orfèvres forgé par les siècles de technique
L’orfèvrerie française fait partie des métiers d’art soumis à une réglementation très stricte. Depuis le Moyen Âge, les objets constitués de métaux précieux devaient répondre à un contrôle strict des autorités. Les poinçons appliqués sur les pièces d’orfèvrerie représentent une de ces exigences.
Tous les artisans français, jusqu’à la Révolution, se regroupaient en guildes ou corporations. Pour accéder au titre de maître-orfèvre, un long apprentissage était requis. La présentation d’un chef-d’œuvre venait clore la formation du compagnon orfèvre, après son Tour de France.
Avec la fin des jurandes, les maîtres-couteliers et les maîtres-orfèvres ont pu unir leurs savoirs et leurs techniques sur le travail du métal. Les artisans de Thiers, capitale mondiale du couteau, ont bénéficié de cette avancée historique. Enfin, ils pouvaient proposer des ménagères complètes avec la solidité du métal forgé et le raffinement de l’orfèvrerie.
La France, berceau des techniques innovantes dans l’orfèvrerie
L’orfèvrerie française a évolué au cours des siècles. Les maîtres-orfèvres ont su s’adapter aux modes et à la rareté des métaux précieux. Des artisans ingénieux ont inventé de nouvelles techniques, telles que le métal argenté. Celui-ci rend l’utilisation des pièces d’orfèvrerie comme les couverts moins onéreuse et plus pratique.
L’orfèvrerie française : entre objets de collection et art de vivre
Les amateurs d’orfèvrerie se tournent facilement vers des pièces françaises. Ces connaisseurs savent qu’un tel investissement allie bon goût et placement financier sûr. Les plus grands musées et des passionnés ont rassemblé des collections prestigieuses.
Le Musée du Louvre et sa magnifique exposition d’orfèvrerie française
Paris reste la capitale d’Europe, voire du monde où des expositions d’objets d’orfèvrerie incomparables peuvent être admirées. Le Musée du Louvre rassemble les trésors de l’orfèvrerie de différentes civilisations. L’orfèvrerie française y tient une place importante. Les visiteurs peuvent contempler les détails de la gravure et de la sculpture de chaque pièce en argent ou en métal précieux.
Pour les plus passionnés, des catalogues des expositions et des livres retracent l’histoire de l’orfèvrerie dans les arts décoratifs.
Les trésors des amateurs privés d’orfèvrerie française
Certains collectionneurs privés ont sauvé de véritables trésors de l’orfèvrerie française. Sur un siècle, la dynastie Jourdan-Barry a constitué une magnifique collection d’objets d’orfèvrerie. La galerie Kugel, à Paris, a publié un ouvrage qui recense les 327 pièces de cette collection.
L’orfèvrerie française reste dynamique grâce aux amateurs de pièces haut de gamme d’arts décoratifs. Les arts de la table en plein renouveau permettent de montrer que l’orfèvrerie demeure au goût du jour.
L’orfèvrerie française rayonne dans le monde depuis le Moyen Âge. La fascination des passionnés a permis la constitution de collections publiques et privées d’objets d’orfèvrerie. Les grandes maisons perpétuent le luxe à la française. Elles subliment leur table grâce au savoir-faire de maîtres-orfèvres français comme ceux de la Maison Alain Saint-Joanis.